Thursday

15-05-2025 Vol 19

Comme un enfant dans un Ghetto, un Fancy Ghetto. Spectacle d’Alexandre Désilets

Pantalon noir, chemise blanche et noeud papillon relâché: c’est ainsi qu’Alexandre Désilets s’est présenté à son public le 9 octobre dernier, au Club Soda, dans le cadre de son spectacle Bal dans l’Ghetto, Fancy Glitter, issu de Fancy Ghetto sorti en début d’année. Fidèle à son album, l’ambiance dans la salle était chic et décontractée. 

Dès ses premiers pas sur la scène, Alexandre Désilets fait entrer la foule dans un univers truffé de paillettes, son fancy ghetto. Plusieurs s’y étaient déjà initiés en se présentant au spectacle vêtus de robes, chapeaux, foulards, gants ou même de complets garnis de brillants. Rien n’était de trop pour ce bal scintillant.

Crédit photographique: Geneviève Blanchet-Émond
Crédit photographique: Geneviève Blanchet-Émond

L’interprétation de la chanson Fancy Ghetto a mis en place l’ambiance festive de la soirée. Le public s’est aussitôt mis à danser et à chanter. Le «fancy» a atteint son comble au moment où le chanteur est sorti de la scène pour y resurgir vêtu d’un veston saturé de paillettes. Et en réponse, les cris, sifflements et applaudissements ont vivement retenti dans la salle.

Alexandre Désilets a offert un spectacle sans longueur, alternant des chansons pop-rock à des mélodies plus douces, et mêmes touchantes par moment. Ses interprétations des deux grands succès de son dernier opus, Renégat et Crime parfait, ont propulsé la frénésie de la foule à un point culminant. Tous se sont improvisés chanteur le temps d’un morceau.

L’auteur-compositeur-interprète a conservé la même ardeur toute l’heure quarante-cinq qu’il a occupé la scène. Les paroles claires, la voix juste et le pas de danse entraînant,  Désilets chantait et dansait sans  retenue. On aurait dit un enfant pour qui la scène est son terrain de jeu. Impossible de ne pas décrocher un sourire seulement à le regarder aller. Sans oublier ses musiciens, Samuel Joly (batterie), François Richard (claviers), Jocelyn Tellier (guitare) et François Plante (basse), avec qui il détient une complicité éloquente. Une brochette de talents s’en donnait à cœur joie sur la scène du Club Soda, sous les yeux d’une foule conquise.

À plusieurs reprises, le chanteur s’est adressé à son public. Il l’a tout d’abord remercié d’avoir répondu à l’appel en si grand nombre, et s’est même permis quelques répliques humoristiques. «Je pense que je vais aller au gym à la place d’écouter des Walking Dead», s’exclame-t-il alors qu’il s’était arrêté entre deux chansons pour «souffler un peu». N’empêche que le chanteur de 39 ans est monté sur scène débordant d’énergie et il en est sorti idem. 

Crédit photographique: Geneviève Blanchet-Émond
Crédit photographique: Geneviève Blanchet-Émond

Seul point négatif: la première partie, qui a été occupée par Foreign Diplomats, une formation exécutant uniquement des morceaux anglophones. Malgré le savoir-faire musical du chanteur et de ses musiciens, il aurait été intéressant que ce spectacle concède une place de premier plan à la langue française.

Cette rentrée montréalaise marque le coup d’envoi d’une tournée qui s’annonce très prometteuse pour Alexandre Désilets, qui est par ailleurs en nomination à l’ADISQ dans la catégorie Album pop de l’année.

——
Alexandre Désilets présentait au Club Soda le 9 octobre dernier son spectacle Bal dans l’Ghetto, Fancy Glitter, issu de son album Fancy Ghetto en vente depuis le 11 février 2014. Vous pouvez l’écouter ici.

Article par Geneviève Blanchet-Émond. Étudiante au baccalauréat en journalisme à l’UQAM. Curieuse, enjouée, un peu trop expressive et passionnée de TOUT!

Artichaut magazine

— LE MAGAZINE DES ÉTUDIANT·E·S EN ART DE L'UQAM