Fire of Love présente l’histoire vraie de deux amoureu·se·s·x. Deux amoureu·se·s·x des volcans. Ces deux scientifiques qui trouvent difficilement leur place dans ce monde se découvriront une raison de vivre lorsqu’ils feront la rencontre de ce phénomène qu’est le volcan. Une même passion pour un même couple, à la fois signe de tension et d’émotion. Un documentaire sensible qui dépeint cet amour entre Katia Krafft & Maurice Krafft, ainsi que leur relation unique avec les volcans.
Dès le commencement du film, on comprend que le duo a connu un destin tragique. La réalisatrice Sara Dosa nous guide pas à pas vers celui-ci.
Katia et Maurice Krafft errent quelque peu dans leur réalité respective, habité·e·s d’une insatisfaction. Lorsqu’ils et elles rencontrent un premier volcan, le duo a un véritable coup de foudre pour ce phénomène géologique d’envergure. C’est à partir de cet instant que le couple a choisi de se dévouer aux volcans. Ils et elles décrivent le phénomène comme étant une beauté destructrice, tout en étant la chose la plus puissante sur terre.
Le film de Dosa (The Seer and the Unseen) est constitué quasi essentiellement d’images d’archives. Plusieurs de celles-ci sont l’œuvre de Maurice Krafft qui a capté des prises de vue sensationnelles au cours de sa carrière (très National Geographic dans le style). Les images nous montrent le couple en photo et en vidéo, parfois complices, parfois en conflit, parcourant le monde à la découverte de volcans. Ces archives sont accompagnées d’une narration signée par Miranda July (Me and You and Everyone We Know). Dans toute son authenticité, l’actrice et réalisatrice narre le récit du couple de volcanologues avec beaucoup d’éloquence et de sincérité.
Le documentaire présente les Krafft comme ces deux scientifiques passionné·e·s, plutôt hors normes et ô combien attachant·e·s ! L’auditoire assiste à ce portrait sincère du couple : la réalisatrice nous les dévoile en toute transparence, dans leur vulnérabilité et dans leur sensibilité la plus profonde. Les amoureu·se·s·x avaient évidemment des hauts et des bas, ainsi que des différences significatives dans leur personnalité, ce qui représentait la force de leur duo.
Mentionnons que le rythme du récit est très efficace et que la musique (Nicolas Godin) a été judicieusement choisie pour appuyer le propos ainsi que les images. Vous serez certainement impressionné·e·s par les prises de vue splendides captées majoritairement par les Krafft et vous serez également touché·e·s par cette histoire passionnelle commune entre deux êtres humains.
À découvrir au Cinéma du Parc et Cinéplex Forum.
Judith Mc Murray