Crédits image: Guillaume Lépine (Dessin), Eliot B. Lafrenière (Photographie)

Territoire de blessures et espace de tous les possibles, le Nord embrase notre imaginaire et nous porte à rêver. Terre à conquérir ou territoire à défendre; les enjeux circumpolaires actuels sont manifestement complexes et leurs ramifications touchent tout autant au politique, à l’économie et à l’environnement qu’à des questions culturelles et spirituelles. En désignant un espace symbolique d’identité et d’altérité, le concept de nordicité participe de notre histoire et de la construction de notre mémoire collective.

Pour son cinquième numéro papier, l’Artichaut souhaite explorer cette double posture de manière pertinente et sensible, en dialogue avec vos contributions.

De prime abord, cette thématique peut éveiller certaines interrogations. Dans quelle mesure le mythe nordique s’immisce-t-il dans les conceptions politiques et sociales du Nord aujourd’hui? Existe-t-il une posture postcoloniale cristallisant les relations entre nord et sud, et comment cette polarité restreint-elle les débats? Quel espoir de réconciliation y a-t-il encore, lorsque devant les solutions surgissent les écueils? Peut-on réfléchir le Far North, son exploration et l’exploitation de ses ressources naturelles sur le modèle de la binarité de genre? De quelle(s) façon(s) la distance géographique perpétue-t-elle un imaginaire fabriqué? Le Nord comme honte et blessure peut-il encore advenir comme source d’identité et de créativité; comme paysage d’introspection et refuge intellectuel? Peut-il constituer un espace de résistance à une époque d’austérité? L’hivernicité participe-t-elle à la construction d’un sentiment de communauté? Existe-t-il une communauté nordique au-delà des océans? Dans l’histoire de l’art, le Nord a-t-il été un matériel de création; la nordicité laisse-t-elle des traces dans les formes prisent par l’art?

Sans toutefois chercher à s’y restreindre tout à fait, l’Artichaut propose trois axes de réflexion autour desquels articuler vos contributions:

o Le Nord imaginé: utopies, mythes, histoires, légendes, traditions orales et autres modes de transmission-narration.
o Le Nord vécu: hivernicité et nordicité, témoignages, fragments du quotidien ou de l’extra-quotidien (vie et survie), souvenirs, expériences, création, esthétique.
o Le Nord à sauver?: enjeux politiques, économiques, environnementaux, écologiques et sociaux.

L’Artichaut – revue d’art interdisciplinaire et indisciplinée encourage autant les perspectives singulières que les formes diversifiées: essai, fiction, poésie, entrevue, portrait, photographie, collage, dessin, bande dessinée, etc.

Vous avez jusqu’au 28 janvier 2015 pour déposer votre contribution à l’adresse suivante : direction.artichaut@gmail.com

Pour des contributions plastiques qui ne se prêtent pas bien à l’envoi électronique, veuillez nous contacter via courriel afin de planifier une marche à suivre adaptée.

Limite de 2 500 mots par texte.