Lancement de Horizon de Mon Doux Saigneur : le party dans la pénombre

Émerick St-Cyr Labbé, alias Mon Doux Saigneur, signe son premier album : Horizon. Un album de roadtrip, un album de lumière,…
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Émerick St-Cyr Labbé, alias Mon Doux Saigneur, signe son premier album : Horizon. Un album de roadtrip, un album de lumière, une destination, un regard. Notre journaliste, Victor S. Christin, s’est rendu à son lancement, au Théâtre Fairmount.

 

 

Plus de deux ans et demi après son premier album, Mon Doux Saigneur prenait d’assaut la scène du Théâtre Fairmount pour nous présenter son tout nouvel opus, Horizon. Co-réalisé par Jesse Mac Cormack et Tonio Morin-Vargas, Horizon emprunte des nouveaux sentiers, quittant les sonorités blues pour se rapprocher d’un son plus terre-à-terre, plus country. Après avoir visité l’intime et le sombre avec son premier CD éponyme, Emerick St-Cyr Labbé et ses acolytes se tournent vers un son plus lumineux, une musique de roadtrip.

 

Au centre de la scène, un immense réflecteur blanc, légèrement incliné vers la foule. La scène est éclairée par un bleu sombre tandis que la foule entre tranquillement dans la salle. Il n’y aura pas de première partie, la soirée est consacrée à la découverte des nouvelles sonorités de Mon Doux Saigneur. Une fois l’habituel retard passé, la troupe embarque sur les planches. Au chanteur s’ajoutent David Marchand, Eliott Durocher-Bundock, Mandela Coupal Dalgleish et Étienne Dupré. Ils remplissent la scène tout comme les nombreux spectateurs et spectatrices remplissent les lieux. Dès les premières notes, ça bouge, ça groove, ça danse au rythme de Tempérance. L’atmosphère se réchauffe et l’assistance se dégêne, n’hésitant plus à danser librement. MDS nous livre alors une véritable bombe avec Horizon, la chanson phare de l’album. Comme à leur habitude, les musiciens se laissent aller et improvisent, faisant durer le plaisir jusqu’à un inoubliable solo d’harmonica qui a dû laisser son auteur les babines en sang.

Au gré des chansons, l’ambiance lumineuse passe du rouge à l’orange, du mauve au rose, pour soudainement s’éteindre suite à Horizon, plongeant le Fairmount dans la pénombre. La voix de St-Cyr s’élève alors pour chanter Content, monologue où il s’adresse à son père décédé en 2016 et à lui-même. L’émotion est à son comble dans la salle, pas un seul écran de cellulaire ou flash de caméra n’interrompant cette cérémonie.

Après avoir remercié sa famille et ses proches, l’obscurité fait place à la lumière, littéralement, puisque les artistes reviennent habillés tout en blanc. L’ambiance festive se poursuivra jusqu’à la fin du show. Pendant Aweille, le band remercie leurs collaborateurs, dont les noms défilent sur le réflecteur derrière eux et Emerick adresse quelques mots à la foule ; « Je pense que je vous vois, je pense que je vais vous dire merci pour la dernière fois. »

Puis le party repart de plus belle, un solo de guitare électrique, un autre solo d’harmonica endiablé, des shows de lumières, les gens au pied de la scène dansent à la limite du mushpit. Mon Doux Saigneur peut dire mission accomplie, Horizon se révèle être une réelle lumière pour la scène musicale québécoise : « L’été commence, ça s’en vient ».

Victor S. Christin

Horizon (Grosse Boite) 

Artichaut magazine

— LE MAGAZINE DES ÉTUDIANT·E·S EN ART DE L'UQAM