Quoi qu’en diront les médias, groupe gatinois, était de passage à Montréal le vendredi 18 octobre dans le cadre de Révèle la relève. Ils ont joué au Festival Diapason de Laval. Ils ont joué à Sorel. Il était donc plus que temps de les accueillir sur une scène montréalaise.
Le groupe a été invité par Les Francouvertes à venir présenter ses chansons à Montréal. Le repérage s’est fait lors du Festival de l’Outaouais Émergent (FOÉ) en 2012. «QQDLM» pour les intimes, et «Quoi qu’en» pour les initiés, a répondu positivement à l’invitation et voilà comment les gars du band se sont retrouvés à la maison de la culture Maisonneuve par un vendredi d’octobre.

Pour la petite histoire, Benoit Joanisse (chant et guitare) et Daniel Ryan (claviers, ordinateur) se sont rencontrés via un autre projet commun, Les Moindres. Simon Labelle (guitare), un ami de longue date retrouvé après quelques années s’est joint au duo et Quoi qu’en diront les médias était né pour sortir le folk de sa ligne traditionnelle. Johnny Cash, Elvis et les autres de l’Americana sont l’influence majeure du chanteur. À cela s’ajoutent les influences électroniques (dub jamaïcain entre autres) de Simon Labelle. Et puis pour le reste? «Une touche de génie de Dan qui est difficile à saisir», explique le guitariste. «Je bouche des trous où il y en a», rétorque Daniel Ryan du tac-o-tac.
Quoi qu’en diront les médias est, pour tout dire, un side project. Les gars ne cherchent donc pas le succès à tout prix, ils ont des projets chacun de leurs côtés. Le groupe ne rêve pas non plus de jouer dans la grande ville pour être heureux. Selon eux, il y a de plus en plus d’engouement pour ce qui se fait à l’extérieur de la métropole. «Il n’y a pas d’exigence à venir à Montréal, il y a beaucoup de développement régional», précise Simon Labelle. Des festivals comme le FOÉ et le FME prennent de l’ampleur édition après édition. «C’est souvent les mêmes noms qui circulent, les mêmes labels, mais qui attirent d’autres gens et d’autres bands émergents avec eux,» ajoute le guitariste.

J’aimais bien la pièce Osti qu’y mouille. Le band était à Montréal, il fallait que j’y sois. La maison de la culture de Maisonneuve n’était peut-être pas la bonne salle. Ce genre de musique, ça réclame un petit bar, de l’intime. Bref, même s’ils ont essayé, pour l’ambiance il faut passer.
Difficile de comprendre l’univers du groupe sans les écouter. C’est une sorte de rencontre entre le passé et la musique actuelle. Un genre de Nashville 2.0! QQDLM ose et cela leur réussit. Les moments les plus intéressants étaient aussi les plus éclatés. C’est devant un public épars que la groupe a enchainé les compositions. En somme, Montréal a eu droit à une soirée réconfortante, mais recherchée. Il faut souligner au passage le niveau technique très élevé du trio.
Au chalet du sanglier
Le chalet du sanglier, c’était d’abord le nom d’un véritable chalet, transformé en studio par les gars du band le temps d’un enregistrement. Choisi au pif, en regardant les photos, Daniel Ryan a misé sur le chalet du sanglier, croyant que ce serait le meilleur au niveau du prix, mais surtout pour l’acoustique. Et c’est devenu, tout naturellement, le nom de l’album. Louer un chalet, une tendance chez les groupes émergents? Peut-être, mais pour QQDLM c’était un choix pratique. «On a pris une fin de semaine, pas de distraction. Ça se sent dans les enregistrements, il y a une certaine cohésion, explique Daniel Ryan. Il n’y a pas de WiFi pour aller voir des photos de chats», rajoute-t-il, ironique.
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En écoute gratuite : Au chalet du sanglier.
En plus de leur concours annuel, Les Francouvertes organise la série Révèle la Relève. Il s’agit d’une série de trois concerts doubles à coût modique ayant lieu au cabaret de la maison de la culture Maisonneuve.
Prochains rendez-vous
- Vendredi 15 novembre : Grenadine et Le Couleur
- Vendredi 6 décembre : Olivier Bélisle et Benoit Paradis Trio
Article par Marie-Michelle Borduas. Animatrice et chroniqueuse radio, amoureuse de théâtre et consommatrice avertie de musique! Je partage mon temps entre tous les théâtres et les salles de spectacles montréalais. 1001 projets parce que la tête bouillonne. Oh et j’ai aussi ce petit papier qui indique: bachelière en journalisme.