Ça fait 15 ans que Brice vit au Québec, 4 ans qu’il vit à Montréal, 10 ans qu’il danse et chorégraphie, 6 ans qu’il plonge dans les oeuvres d’Estelle Clareton, 2 ans qu’il danse dans Paradoxe Mélodie de Danièle Desnoyers et crée une nouvelle pièce avec Peter Quanz pour Montréal Danse. Ça fait plus de 10 ans que le langage l’obsède et qu’il le questionne dans ses oeuvres chorégraphiques.

CRÉDIT BIO: OFFTA

Crédit photographique: Frederic Chais

ARTICHAUT MAGAZINE: Le présent, c’est quoi pour vous?
Brice Noeser: Je crois que le présent c’est un mouvement constant qui se répète et se transforme au même moment. Le présent, c’est peut-être quelque chose qui se répète inlassablement depuis le Big Bang, mais alors je sais pas ce qu’il y avait avant !

A.M.: Qu’est-ce qui est, selon vous, radical ?
B.N. La nature, les êtres vivants et parfois certains êtres humains.

A.M.: Quelle est votre relation à l’Internet ?
B.N.: Internet, si c’était une personne, ce serait quelqu’un avec qui j’aurais un rapport amour-haine, Internet me séduit constamment et fait en sorte que j’aie souvent besoin de lui. Je dois souvent le rejeter ou prendre une distance. Ce serait aussi une personne qui me ferait passer à côté de la vie et même parfois à côté de mes besoins naturels !

A.M.: Qu’est-ce qui est hybride dans votre pratique ? 
B.N.: Moi

A.M.: Ce qui vous fait le plus peur ?
B.N.: Ceux qui tirent sur tout ce qui bouge !

A.M.: Le meilleur poison ?

B.N.: L’ignorance.

A.M.: C’est quoi pour vous (sur)vivre ?
B.N. Vivre c’est le plaisir. Survivre c’est l’excitation au sens d’agitation, d’énervement, d’irritation, sans répit.

A.M.:  «                                                        »
B.N.: « La relation qu’on a avec le sol est la plus longue relation de toute notre vie. » Risa Steinberg

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Brice Noeser présentait Ruminant Ruminant les 7 et 8 juin dernier dans le cadre du OFFTA 2016.