CISM, une radio qui a de la marge

C’est cette semaine qu’auront lieu les festivités des 25 ans de CISM où on verra des performances de We Are…
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C’est cette semaine qu’auront lieu les festivités des 25 ans de CISM où on verra des performances de We Are Wolves, Loud Lary Ajust, Galaxie, et bien d’autres. L’Artichaut Mag s’est entretenu avec deux figures marquantes de l’événement, Olivier Langevin de Galaxie et Jarrett Mann, directeur général de la station.

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Un quart de siècle dans le milieu de la radio étudiante, ça se fête en grand et pour Jarrett Mann, une programmation comme la leur ne nécessite aucune cachette. «On avait tellement de belles choses à dévoiler qu’on a rien gardé de secret. Je pense qu’on a tellement un beau lineup qu’on a voulu tout dire», avance le directeur, la fierté dans la gorge.

Cette programmation contient beaucoup de gros noms, mais aussi des noms assez émergents, puisque c’est, avant tout, la mission ultime de CISM. «Tous les artistes invités sont des habitués de CISM qui jouent à fond chez nous, depuis leur début, comme We Are Wolves qui jouent sur nos ondes depuis 15 ans. C’est des artistes qu’on encourage et qu’on suit. On veut montrer la variété de CISM, le côté plus hip hop comme le plus rock», explique Jarrett Mann.

À l’UQAM, la radio étudiante Choq.ca est produite en podcast, exclusivement sur le web. Le monde des médias est évidemment chamboulé par ce virage numérique qui se fait sentir même jusqu’à la presse papier. Toutefois, le CISM, lui, est encore projeté sur les ondes FM. Ils ont la chance de posséder une antenne de 10 000 watts, s’étendant sur 70 kilomètres à la ronde grâce à leur emplacement de choix sur le Mont-Royal. «Le FM nous amène plus d’auditeurs, c’est sûr. Les gens dans leurs voitures avant tout. Je sens qu’il y a encore un certain prestige qui est toujours là», affirme Jarrett Mann. Il y a tout de même une évolution constante du côté technologique auquel la station doit s’adapter, selon le directeur. «Notre site web a fait de belles avancées avec notre plateforme d’écoute en ligne. C’est un processus qui est loin d’être terminé. Il faut toujours rester à jour technologiquement. On est une radio qui se veut jeune et audacieuse. Côté contenu, je trouve que ce n’est pas un problème, c’est même notre grande force. Mais il faudra continuer à suivre les avancées technologiques.»

L’avenir de la radio étudiante reste tout à fait prometteur, et même nécessaire, selon l’avis de Jarrett Mann. «Ça permet d’avoir une voix différente face aux médias de masse, de traiter de sujets qui ne sont pas traités ailleurs, de jouer de la musique qui ne joue pas ailleurs. Pour la variété, la diversité, c’est super important. On donne à plusieurs une première chance de se lancer au micro dans un environnement professionnel. Pour beaucoup, ça leur ouvre des portes!»

Jarrett Mann
Jarrett Mann

Entrevue avec Olivier Langevin de Galaxie

Artichaut Mag : Comment Galaxie est-il arrivé à participer aux festivités?

Olivier Langevin : CISM nous a lancé l’invitation, tout simplement, et ça nous fait très plaisir de participer à l’événement. On a toujours joué à CISM. C’est une radio qui donne un coup de main à beaucoup de bands, qui sort même de la nouvelle musique, très à l’affût des bonnes nouveautés.

A.M. : Quelle est la place de la radio étudiante dans un monde de radio commerciale?

O.L. : Les radios populaires ne vont pas assez large, tout se ressemble un peu. Je trouve que les radios étudiantes justement, sont plus à l’affût et ratissent plus large. Elles nous trouvent autant du bon folk que du bon rock, même de la musique plus d’exploration. Ça fait du bien d’avoir quelques radios comme ça. Tout simplement aller chercher la nouveauté. Les radios populaires n’ont pas toujours cette liberté-là, avec leurs commanditaires. D’où l’importance de la radio étudiante qui le permet.

A.M. : Le public cible de CISM est un public plus étudiant, est-ce que cet auditoire fait rajeunir le public de Galaxie?

O.L. : Je dirais que le public qui nous suit est pas mal de notre âge. Ça fait une quinzaine d’années qu’on sort des trucs, on a donc notre même gang qui nous suit depuis ce temps-là. Ça fait un beau mélange de vieux comme nous autres et de belle jeunesse.

A.M. : Est-ce qu’il y a quand même une volonté de rajeunir votre public?

O.L. : Pas vraiment, on a surtout une volonté de faire de la bonne musique, des bons albums et des bons shows. Essayer de faire des choses nouvelles, de ne pas se répéter. On ne pense vraiment pas à l’auditoire quand on écrit une chanson. Mais, tant mieux si ça plait aux jeunes!

Olivier Langevin de Galaxie
Olivier Langevin de Galaxie

A.M. : À quoi peut-on s’attendre pour le concert du 2 avril?

O.L. : Je ne sais pas ce qui va se passer, en fait. On est sur la fin de notre tournée, donc on essaie de se surprendre nous-mêmes. Peut-être qu’on va essayer des trucs, justement vu que c’est une soirée avec plusieurs bands. On ne sait jamais trop ce qui se passe nous autres, quand on décide de laisser aller tout ça. Je sais que la gang des Hôtesses D’Hilaires est assez éclatée, ils vont peut-être mettre le feu à la soirée et ça va nous donner le goût de devenir fou nous aussi!

A.M. : Comment se dessine l’année 2016 pour Galaxie?

O.L. : Comme je disais, on est sur la fin de la tournée, on a fait pleins de beaux spectacles. Moi, j’accompagne aussi Fred Fortin qui vient tout juste de sortir un disque. On va surement commencer la tournée de Fred et plancher sur GALAXIE plus à l’automne. J’aimerais écrire des chansons et sortir un disque le plus vite possible, mais faut que l’inspiration soit bonne.


— La semaine des 25 ans de la station CISM s’annonce très prometteuse. Soyez-y le 31 mars avec We Are Wolves au Divan Orange, le 1er avril avec Loud Lary Ajust, Brown et Rednext Level à la SAT, et le 2 avril avec Galaxie, Les Hôtesses d’Hilaire et I.D.A.L.G. au Club Soda.

Article par Camille P. Parent.

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