Plongeons quelques mois en arrière avec l’exposition «Création en temps de crise sociale» de l’École de la Montagne rouge, présentée au centre design de l’UQAM. Affiches célèbres, créations révoltées, on y retrouve l’indiscutable créativité du mouvement étudiant.

Une odeur de peinture fraîche, de la musique détonante, un bourdonnement de conversation. Le vernissage de l’exposition qui avait lieu ce mercredi 21 novembre a attiré environ 500 personnes, selon le commissaire de l’exposition, Frédéric Metz et professeur de Design à L’UQAM. Un verre de bière à la main, quelques affiches dans l’autre, s’était une réunion entre les militants de la cause, étudiants, professeurs et intéressés en tout genre.
Du sol au plafond, les murs très hauts de la vaste salle d’exposition sont recouverts des logos devenus célèbres du Printemps érable. Le poing, le drapeau colombe, la vague… Et l’incontournable image du magazine Urbania, la métaphore de l’iceberg, qui occupe à elle seule un mur complet. Tout au fond sont accrochés les «one piece» rouge qui caractérisaient les membres de l’École tout au long de sa vie.
L’exposition permet, selon Frédéric Metz, de voir des affiches politiques de qualité conçues dans l’urgence. «La production était très bonne, il aurait été dommage de tout perdre», explique le commissaire.
© Charlotte Lindet
L’École de la Montagne rouge est un groupe créé principalement par des étudiants au baccalauréat en design graphique de l’UQAM au lendemain même du premier vote de grève, le 13 février 2012. L’École se décrit comme proposant une approche esthétique différente et originale des mouvement de révolution, ainsi qu’une façon alternative de laisser une trace de ce Printemps québécois
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« Création en temps de crise sociale », du 22 novembre au 9 décembre 2012, au Centre Design de l’UQAM, 1440 rue Sanguinet, Montréal. Entrée libre.
Article par Mahaut Fauquet.