Formé en histoire de l’art, Marc-Antoine K. Phaneuf est artiste et auteur. Depuis 2006, son travail a été présenté dans plusieurs centres d’artistes autogérés, galeries et musées du Québec, dont le Centre CLARK, Articule, le Musée régional de Rimouski, la Galerie Leonard et Bina Ellen et Optica. Il a publié trois livres de poésie aux éditions Le Quartanier, dont Cavalcade en cyclorama (2013), écrit lors d’une performance de huit jours. Il participe couramment à des lectures de poésie qui l’ont amené jusqu’en France et en Belgique. Il vit et travaille à Montréal.
CRÉDIT BIO: OFFTA

Crédit photographique: Marc-Antoine K. Phaneuf
ARTICHAUT MAGAZINE: C’est quoi pour vous survivre ?
Marc-Antoine K. Phaneuf: Ne pas se faire manger par Philippe Couillard, Gaétan Barrette et bientôt, dans un autre registre, Donald Trump.
A.M.: Qu’est-ce qui est, selon vous, radical ?
M-A.K.P.: Ne pas répondre (même en art) aux exigences du capitalisme. Perdre du temps, flâner, ne pas travailler les soirs et le week-end, apprivoiser le temps long, essayer des trucs nouveaux, se planter, déconner, shearer, capoter, recommencer.
A.M.: Qui vous inspire ?
M-A.K.P.: Roman Singer, Katharina Grosse, Jason Rhoades, Philippe Katerine, Robert Morin.
A.M.: On mange quoi avant de venir voir votre performance ?
M-A.K.P.: De l’anguille. Celle du Sumo Ramen est succulente.
A.M.: Quelle importance accordez-vous au rituel dans vos créations ?
M-A.K.P.: Pas de rituel de mon côté, sinon que mon cerveau roule à plein régime de 8h à midi, après ça, farniente, ciao bye, kapout, boulevardiers.
A.M.: Qu’est-ce qui est, selon vous, audacieux?
M-A.K.P.: Saboter les mensonges des corporations.
A.M.: Quelle est votre définition du vivre-ensemble ?
M-A.K.P.: Anéantir les SUV à coups de battes de baseball. Dévorer Gaétan Barrette avant qu’il ne nous dévore – c’est une course.
A.M.: Acteurs, non-acteurs, athlètes, robots, jouets, humains ou rien de tout ça ?
M-A.K.P.: Cadets de la police (ils sont les chiens de prairie de la nation).
A.M.: L’œuvre qui a fucké votre vie ?
M-A.K.P.: Les oranges sont vertes de Claude Gauvreau.
A.M.: Le meilleur poison ?
M-A.K.P.: Le Boulevardier.
A.M.: « »
M-A.K.P.: « Every pirate was once a collector » – Kenneth Goldsmith
A.M.: Ce qui vous fait le plus peur ?
M-A.K.P.: Donald Trump.
A.M.: Comment vont vos résolutions 2016 jusqu’à maintenant ?
M-A.K.P.: OK.
A.M.: Des conseils pour la relève en art ?
M-A.K.P.: Considérez votre culture générale et votre connaissance de la discipline comme ce qu’il y a de plus précieux. Soyez curieux. Étudiez dans un domaine plus vaste que votre simple champ d’intérêt, on gagne parfois à penser comme un artiste de la performance pour devenir écrivain, ou à penser comme un cinéaste pour être un meilleur comédien.
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Fins périples dans les vaisseaux du manège global était présenté les 1er et 2 juin dernier au Monument-National, dans le cadre du OFFTA 2016.