
Pier-Luc Funk à la LNI. Crédit photographique: Pierre Favrault
Une deuxième année d’impro pour Pier-Luc Funk
Alors qu’il jouait le rôle de Samuel dans Tactik, Pier-Luc Funk a eu la chance de participer à un match spécial d’improvisation organisé dans le cadre de la semaine de relâche. Une équipe formée de comédiens de l’émission Tactik affrontait les joueurs de la LNI. À la fin de ce match, Pier-Luc a obtenu la première étoile de la soirée. La LNI a donc renouvelé son invitation pour un deuxième match spécial. Suite à cela, un joueur lui a demandé de le remplacer durant un match régulier de la saison. L’année suivante, en 2015, la LNI le rappelle pour devenir un joueur permanent. « Quand j’étais petit, tout le monde voulait jouer au hockey et être dans la ligue nationale. Moi je faisais de l’improvisation et mon but était d’être dans la LNI. C’était mon rêve de petit garçon. Lorsque la LNI m’a appelé pour être un joueur permanent, j’ai réalisé ce rêve-là.» raconte-t-il.
D’ailleurs, dès sa première année, il a gagné trois trophées : le Trophée Beaujeu (le joueur le plus étoilé), le Trophée Pierre-Curzi (la recrue de l’année) et le Prix du public. Il a même atteint le record d’accumuler le plus grand nombre de point d’étoiles en une seule saison que possédait nul autre que Robert Lepage. « Pour moi, l’improvisation c’est plus un sport que de l’art. À la LNI, il y a des points, des étoiles et de la compétition. Je pense que cette compétition fait en sorte que tu veux gagner et que tu donnes encore plus ton maximum que si tu jouais pour le plaisir. Et personnellement, mon but c’est d’être le meilleur. Je veux être le meilleur joueur et pas seulement parce que j’ai créé des petits trucs pour déjouer mon adversaire, mais plutôt parce que j’ai créé un meilleur spectacle que lui. »
Pier-Luc ou « le chat »
À seulement 21 ans, Pier-Luc est encore une fois cette année le plus jeune joueur de la ligue. Les membres de son équipe l’appellent justement « le chat » en l’honneur du plus jeune personnage de Lance et compte qui portait lui aussi ce surnom. Dans les oranges, il est également possible de retrouver Sophie Caron (19e année dans la LNI) et Jean-François Aubé (17e saison) qui ont de leur côté plusieurs années d’ancienneté dans la ligue. Selon Pier-Luc, la différence d’âge entre lui et les membres de son équipe ne fait qu’améliorer leur jeu puisqu’ils peuvent ratisser plus largement sur les différents sujets, mais qu’est-ce que ça fait de jouer avec des joueurs aussi expérimentés? « Je pense que j’ai beaucoup à apprendre des joueurs qui ont beaucoup d’expérience, mais je pense aussi qu’ils ont à apprendre de ma vision du jeu. Le jeu a évolué entre le moment où ils ont commencé l’improvisation et le moment où moi j’ai commencé, dans les années 2000. Les deux peuvent donc apprendre du style de jeu que l’autre apporte.
Que ce soit à la télévision ou pour un match d’impro, chaque personne a sa propre façon de se préparer. Pier-Luc a justement quelques petits trucs bien à lui : « J’ai vraiment plusieurs rituels. Mes bobettes sont toujours de la couleur de mon équipe. Cette année, je joue pour les oranges, donc j’ai des bobettes orange, je suis correct! Aussi, j’écoute souvent la chanson Lose Yourself de Eminem avant mes matchs. Je ne bois pas la veille, ni la journée même. »

Salomé Corbo, Pier-Luc Funk et François-Étienne Paré à la LNI. Crédit photographique: Chloé Jarry
Télévision VS improvisation
Il ne faut pas oublier que Pier-Luc est encore très présent à la télévision. Il est donc possible de se demander s’il préfère apprendre un texte comme à la télé ou plutôt laisser place à son imagination comme en impro. « Je pense que c’est très similaire. Je les compare à un diamant. La télévision, c’est le diamant qui brille, qui est peaufiné et sur lequel on a beaucoup travaillé. L’improvisation c’est quand tu l’as ramassé dans une grotte. Il n’est pas vraiment beau, un peu granuleux, mais c’est encore un diamant. On ne les voit pas de la même façon, mais les deux sont extrêmement beaux. Lorsqu’on crée une improvisation, nous sommes auteur, acteur et metteur en scène, en même temps. Tandis qu’un comédien à la télévision, est seulement comédien, mais il peaufine son jeu et il travaille ses intentions. Un petit sourire en coin va changer la façon dont il va jouer son personnage. Tandis qu’en improvisation, on n’est pas dans ces détails-là. On est plutôt en train d’écrire un script avec un gros marqueur rouge, puis on efface et on griffonne. »
L’année 2016
En plus d’être présent au Club Soda avec la LNI, Pier-Luc Funk jouera également sur les ondes de Vrak.tv, dans les émissions Code F, Le Chalet et Med. Il sera aussi à Radio-Canada pour les émissions Le nouveau show et Mémoires vives. « En 2016, je vais essayer de jouer encore une fois le plus possible et montrer aux gens que je peux jouer autant des personnages comiques que dramatiques. »
— La Ligue nationale d’improvisation tiendra sa saison 2016 du 8 février au 6 juin au Club Soda.
Article par Émilie Lavallée.