Ce mois-ci et jusqu’au 9 octobre prochain, la Cinémathèque Québécoise propose Un mois de cinéma japonais. En tout, la programmation compte 72 projections déclinées en trois volets thématiques ainsi qu’une exposition pour compléter cette rétrospective riche, variée et complexe, à l’instar de la culture dont elle découle.
Passant autant par le documentaire, le cinéma de fiction que le cinéma expérimental de l’ATG – Art Theatre Guild, la compagnie de production et de distribution de cinéma indépendant la plus importante du Japon – la rétrospective s’intéresse à des artistes souvent méconnus du public occidental dû au caractère underground de leurs films, du moins pour certains d’entres-eux. Il s’agit donc d’une occasion unique de découvrir des œuvres brillantes qui, dans certains cas, ne peuvent être vues nulle part ailleurs. Pas même sur Internet! Et de toute façon, tout cinéphile qui se respecte se doit de consommer le cinéma en salle.
La liste des films est si vaste qu’il m’est impossible de vous faire des suggestions éclairées et représentatives de ce qui est projeté. Matsumoto Toshio reste cependant un incontournable dans le domaine du film expérimental (cerveaux sensibles s’abstenir). Dans un tout autre registre, Tokyo sonata, de Kyoshi Kurosawa, présente avec intelligence et subtilité un portrait sincère d’une famille japonaise. Certains films sont plus arides, d’autres plus accessibles, l’éventail proposé est énorme. Informez-vous de la programmation en ligne ou à la cinémathèque pour mieux vous orienter.

Au final, il y en a pour tous les goûts. Connaisseurs, amateurs et néophytes profiteront de cette merveilleuse occasion de voir, revoir ou découvrir ces films singuliers qui tracent le portrait d’une société riche et complexe. Alors, courez (tout autre moyen de transport est aussi valable) à la cinémathèque québécoise et plongez «yeux» premiers dans cette rétrospective qui nous présente une des faces cachées de la cinématographie nippone.
Si toutefois, vous n’avez pas le temps de vous rendre aux projections, quelque soit la raison (travail, école, mort subite), prenez au moins le temps de vous rendre sur le site Internet de la Cinémathèque Québécoise pour lire la documentation sur le cinéma japonais. J’espère qu’elle vous donnera l’envie, tout comme moi, de vous rendre à au moins une ou deux projections.
Téléchargez le document de la programmation ici : http://bit.ly/nTKj56
Le cinéma japonais s’expose – Affiches de l’Art Theatre Guild (ATG) [entrée libre] : http://bit.ly/qTiKIR
Article par Mathieu Rolland. Centipède urbain qui se questionne actuellement sur l’aspect inéluctable de l’échec à travers l’archétype du voyou.