Manga, manga. Phénomène qui gagne en popularité depuis les dernières années et qui s’affirme comme l’événement de l’année à la BAnQ. On veut tellement partager le manga avec vous qu’on vous donne plusieurs occasions de découvrir ce genre de lecture. Sceptiques et étudiants pauvres, vous ne perdez rien à assister à l’une des conférences qu’offre gratuitement la Grande Bibliothèque – et on n’est même pas payés pour vous y inciter!
Pour ceux qui ne connaissent absolument rien au manga et qui se questionne sur les motifs qui peuvent pousser des milliers de gens à se déguiser au mois d’août pour le festival Otakuthon, allez voir l’exposition L’art du mouvement à la BAnQ. Elle est concise, permet de développer de bonnes bases sur l’univers du manga et vous pouvez en faire le tour en moins d’une heure. On y explore des expressions de bases, des codes d’illustration propres à la bande dessinée japonaise, les mouvements dans les œuvres, les genres littéraires, les genres selon les groupes d’âges et sexes en plus d’aborder le fonctionnement de l’édition du manga au Japon.
La visite commence donc par quelques figurines un peu moches, objets quelconques légèrement décevants en début de parcours parce qu’on retrouve exactement les mêmes dans les magasins du quartier chinois. Puis, vos pieds vous mènent vers quelques panneaux explicatifs au sujet d’expressions récurrentes que les mangaka (auteurs de manga) utilisent. Elles sont représentées à l’aide de panneaux et de néons. Idée intéressante, mais dont les expressions sont, à mon avis, pour la moitié d’entre elles, un peu « boboches ». Au virage suivant commence l’exposition composée presque entièrement de mangas. Les dizaines de volumes sont disposés dans la pièce et chaque page présentée vous explique quelque chose sur le manga : utilisation des onomatopées, rythme de l’action, importance des doubles pages, utilisation d’angles de vue précis pour certaines situations, etc. Pour quelqu’un qui s’y connait plus ou moins, c’est très intéressant. On y apprend notamment les bases en ce qui concerne l’industrie du manga, véritable économie culturelle à elle seule, puisque ce genre artistique est extrêmement dépendant de l’offre et la demande.
Dans l’ensemble, les explications sont toujours bien appuyées par le matériel visuel. La visite aborde quelques aspects de la culture japonaise et la chronologie du développement du manga. À la fin, elle débouche sur un coin aménagé « à la japonaise », c’est-à-dire une section faite de tatamis où l’on doit retirer ses chaussures pour s’assoir afin de lire les mangas qui sont laissés à la disposition des visiteurs pour satisfaire leur curiosité.
L’exposition L’art du mouvement se poursuit jusqu’au 30 septembre 2012.
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C’est l’année MANGA à la BAnQ! visitez le site officiel pour consulter toute la programmation et parfaire votre connaissance du riche univers de la bande dessinée et de l’anime japonaise : http://manga.banq.qc.ca/
Article par Erika Faille.